Quelles alternatives chirurgicales et non-chirurgicales à la pose d’une prothèse du genou ?

Article rédigé le 04/12/2023 par le Dr Aurélien Frison, chirurgien orthopédiste à Paris.

Dans certains cas face à une arthrose du genou invalidante il peut être préférable de tenter de différer ou de surseoir à la pose d’une prothèse du genou qu’elle soit totale ou unicompartimentale.
La règle générale est de ne procéder au traitement chirurgical, et a fortiori prothétique, qu’en cas d’échec des autres traitements et de gonarthrose suffisamment invalidante.

1. Perte de poids

La perte de poids peut aider à soulager la pression sur les genoux et à réduire la douleur. La perte d’un kilo de poids de corps réduit de quatre kilos la pression exercée sur chaque genou. Il s’agit du premier facteur de risque modifiable de gonarthrose.

2. Exercice physique

L’exercice physique peut aider à renforcer les muscles autour des genoux et à améliorer la flexibilité. Les exercices recommandés comprennent la marche, la natation et le cyclisme.

3. Kinésithérapie

La rééducation peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité. Elle peut aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité. Les techniques courantes comprennent la thérapie manuelle, les exercices de renforcement musculaire et les étirements.

4. Infiltrations

Les injections pour soulager la douleur et augmenter la lubrification des articulations peuvent aider à réduire la douleur et à améliorer la mobilité.

5. Orthèses et chaussures spéciales

Les orthèses et les chaussures spéciales peuvent aider à soulager la douleur et à améliorer la mobilité. Les types courants d’orthèses comprennent les attelles de genou et les semelles intérieures.

La seule intervention chirurgicale permettant de traiter l’arthrose symptomatique du genou en dehors de la pose d’une prothèse est l’ostéotomie tibiale de valgisation ou l’ostéotomie fémorale de varisation.

Cette chirurgie consiste à corriger une déformation importante du membre inférieur qui entraine une usure prématurée du cartilage.

Elle s’adresse au patient plutôt jeune souffrant d’une usure d’un seul compartiment du genou dans un contexte de déformation et son but est le plus souvent de différer une chirurgie prothétique.

Les alternatives non chirurgicales à la pose d’une prothèse du genou comprennent des traitements tels que la kinésithérapie, les médicaments, les injections de corticostéroïdes et l’acupuncture. Les avantages de ces traitements sont qu’ils sont moins invasifs et ont des temps de récupération plus courts. Cependant, ils peuvent ne pas être efficaces pour tous les patients et peuvent ne pas fournir une solution à long terme.

La principale alternative chirurgicale est l’ostéotomie de réaxation, fémorale ou tibiale, lorsqu’elle est indiquée. Elle présente des avantages tels qu’une amélioration significative de la douleur et de la fonction, mais elle nécessite une période de récupération plus longue et parfois ne permet que de différer la pose d’une prothèse. De plus il s’agit d’un geste invasif exposant aux risques classiques de la chirurgie tel que l’infection, la non-consolidation (pseudarthrose) ou une complication vasculaire.

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