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Rupture du tendon d'Achille

La cheville est une articulation très stable grâce à un ensemble de ligaments et tendons.
Le tendon d’Achille également appelé tendon achilléen constitue un des éléments moteurs principaux de la mobilité de celle-ci dans les mouvements de flexion et d’extension.
Ce tendon est à risque de rupture lors d’un traumatisme, d’une pathologie chronique ou parfois lors d’un traitement médicamenteux
Ils nécessitent souvent une chirurgie réparatrice pour permettre une cicatrisation en bonne position et diminuer le risque de récidive.
Le post opératoire est marqué par une immobilisation complète ou partielle et une rééducation importante.

Rôle du tendon d'Achille

Les tendons sont des structures fibreuses épaisses et très solides reliant un ou des muscles à un os.
Le tendon d’Achille relie les muscles du mollets (triceps sural) à l’arrière du calcanéum (os du talon). Il constitue l’appareil extenseur principal de la cheville.
Une grande part de l’efficacité de ce tendon est liée à ses propriétés élastiques permettant d’emmagasiner de l’énergie lors de l’appui du pied au sol pour ensuite la restituer dans un mouvement de propulsion.
Un tendon d’Achille sain peut supporter une charge supérieure à 300 kg.

Causes : mécanismes lésionnels et traumatismes

La rupture du tendon d’Achille est assez fréquente et touche préférentiellement les hommes de plus de quarante ans, pratiquant ou reprenant la pratique d’un sport d’impulsion.

Le mécanisme de rupture tendineuse est lié à une mise en tension excessive et souvent brutale sur un tendon pathologique ou non.
Dans des cas plus rares il peut s’agir d’un choc direct sur le tendon on parle alors de section tendineuse.

Les sports les plus à risque de rupture sont notamment la course à pied, le basket-ball, le football, le tennis et les activités nécessitant des sauts de manière générale.

Le tendon d’Achille peut également se rompre lors de la marche simple, surtout chez les personnes plus âgées ou ayant un tendon déjà fragilisé auparavant (tendinopathie chronique ou antécédent de rupture).
En effet dans certains cas une tendinite chronique est présente depuis plusieurs mois avant la rupture ce qui a fragilisé le tendon.

Une prise d’antibiotique (fluoroquinolones) ou de certains médicaments (corticoïdes) peut être un facteur de risque de rupture tendineuse.

Conséquences : physiopathologie

La rupture tendineuse entraine une perte de continuité au niveau de l’appareil extenseur de la cheville.
Il peut exister des ruptures partielles du tendon qui peuvent permettre d’avoir une extension active mais diminuée en force musculaire.
La rupture peut avoir lieu en plein corps du tendon ou plus en hauteur (en proximal) à la frontière avec le muscle (jonction myo-tendineuse).
Plus rarement la rupture correspond à un arrachement en regard de l’insertion osseuse sur le calcanéum.

Diagnostic d’une rupture du tendon d'Achille

Interrogatoire :

On recherchera à préciser les circonstances de l’accident, la prise éventuelle d’antibiotiques ou la présence d’une tendinite chronique.

Examen clinique :

Le patient est examiné sur le ventre avec les pieds dépassant de la table d’examen.
Il existe une douleur en regard de la rupture tendineuse qui est majorée à la palpation.
On retrouve une dépression palpable sur la zone de rupture ce qui permet d’en préciser le niveau précis.
Il existe une perte de l’équin physiologique (la cheville au repos est spontanément à 90°).
Le test de Thompson est positif : il s’agit de l’absence de pression transmise au pied lors de la palpation du mollet.
La marche est possible mais avec une boiterie importante.
Dans le cadre des ruptures partielles, l’extension active de la cheville peut être conservée mais douloureuse et diminuée contre résistance.

Examen paraclinique :

Le diagnostic est avant tout clinique, il ne nécessite pas d’examen d’imagerie complémentaire.
Toutefois en cas de doute sur une rupture partielle ou afin de définir au mieux une stratégie thérapeutique adaptée une échographie peut être réalisée voire parfois une IRM.

En savoir plus sur la suture du tendon d'Achille pratiquée
par les Docteurs Frison et Casabianca

Traitement de la rupture du tendon d'Achille

Les ruptures du tendon d’Achille peuvent être traitées orthopédiquement ou chirurgicalement. En cas d’absence de traitement celles-ci conduisent en général à une boiterie définitive et à un déficit de force en extension et en impulsion.

Il existe trois types de traitements des ruptures du tendon d’Achille qui sont décidés en fonction de plusieurs critères physiopathologiques.

Patient recevant les soins d'un kinésithérapeute pour une entorse du genou

Traitement chirurgical classique

Cette intervention chirurgicale, dite « à ciel ouvert » consiste en une réparation du tendon par une suture directe. En savoir plus sur la Suture du tendon d’Achille.

Patient portant une attelle de genou dans le cadre d'un traitement d'une entorse de genou

Traitement chirurgical percutané

Deux aiguilles en forme de harpons permettent de rapprocher et de mettre en contact des berges tendineuses à l’aide de mini incisions avec ou sans l’aide d’un contrôle échographique.

Chirurgien orthopédique en pleine intervention chirurgicale sur un genou après une entorse grave

Traitement orthopédique

Il s’agit d’un traitement par immobilisation plâtrée comportant la réalisation de deux bottes plâtrées successives pour une durée de 45 jours chacune.

Kinésithérapie après rupture du tendon d'Achille

Quel que soit le traitement choisi il sera suivi d’une période longue de rééducation.

La kinésithérapie sera réalisée au retrait de l’immobilisation (plâtre ou botte de marche) soit 6 à 12 semaines après le traitement en fonction de la thérapeutique choisie.
Elle s’étalera ensuite au minimum sur les deux mois suivants à raison de 2 à 3 séances par semaine.
Le travail du kinésithérapeute consistera à travailler la flexion et l’extension de la cheville en fonction des recommandations du chirurgien.
Un travail sera aussi effectué sur la proprioception (stabilisation articulaire) ainsi que sur le renforcement musculaire.

La reprise du sport ne sera possible qu’après 6 mois et de manière progressive.

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